> A vos crayons !


Les séjours sur les campements, les voyages en compagnie des travellers notamment, permettront de mettre en place un atelier carnet de voyages. Les carnets de voyages feront le lien entre l’architecte,l’anthropologue, le sociologue et les travellers tout au long de l’année afin d’étayer les données sur les déplacements et le paysage.
Ils permettront, d’une part, d’établir des cartes de déplacements, des schémas d’implantations de l’habitat et, de manière plus générale, des tracés d’organisation de la vie nomade. D’autre part, ils constitueront un accès privilégié aux représentations des travellers de leurs propres espaces de vie et de leurs rapports à la mobilité.
Faisant appel à la didactique des arts plastiques, Sophie s’attachera à sensibiliser les travellers sur la retranscription de leur mode d’habiter. L’atelier sera interactif et fera l’objet d’un travail sur le long terme. Au cours de nos dernières investigations, nous nous sommes rendu compte qu’ilserait judicieux de récolter les informations non pas sur 1 mais 2 carnets différents. Le carnet de correspondance et le carnet de voyages. Le flyer A4 ci-joint vousen expliquera les modalités. Les travellers auront ainsi un espace dédié à lanarration, un autre dédié à l’expression.
Ainsi, le flyer A4 sera distribué sur les campements à l’arrivée de l’équipe de recherche, il donnera les grandes lignes d’intérêt de l’atelier et ses modalités d’application. Ensuite, au cours d’un entretien avec l’architecte, les carnets seront remis à tout individu désireux de participer activement au projet. Idéalement, les travaux seront poursuivis sous cette forme pendant toute la durée du projet et donneront lieu à un certain nombre de traces, écrites.
              Merci à Bernard Van Den Heuvel pour les illustrations de camions.




> recto du flyer





> verso du flyer




> noLand

«NoLand’s man: enquête sur les pratiques et les valeurs d’un peuple invisible» est un projet interdisciplinaire financé par l’Institut de recherche Forum Vies Mobiles, établi à Paris. Sous la direction scientifique du sociologue Yves Pedrazzini (LaSUR, EPFL), ce projet associe pour une durée de deux ans le photographe Ferjeux Van der Stigghel (Signatures), l’architecte Sophie Greiller et Maude Reitz (LaSUR, EPFL) pour le volet anthropologique. Il s’appuie sur le travail mené par Ferjeux Van der Stigghel depuis 2008 sur les communautés de travellers français.

Ferjeux VAN DER STIGGHEL

ferjeux@gmail.com

Photographe.

Ferjeux Van Der Stigghel vit et travaille à Paris.Né en 1963, il se passionne très tôt pour la photographie. Il réalise ses premières commandes pour Libération à l’âge de 17 ans. Il part ensuite s’installer à Mexico où il exerce le métier de photographe de plateau pendant 5 ans et collabore avec le réalisateur François Reichenbach et le producteur Paolo Branco. De retour à Paris, il expose en France, en Suisse, au Mexique et publie ses images personnelles réalisées dans plusieurs pays d’Amérique du Sud. En 1989, il se forme au multimédia et se dirige vers les métiers du cinéma. Il réalise des films en commande pour le monde de la communication, des courts métrages et assiste, entre autres, Raoul Ruiz. Dix ans plus tard, il décide de faire une parenthèse dans sa carrière pour passer le diplôme de l’Institut d’études politiques qu’il obtient en 2002. Il reprend son travail d’assistant et de régisseur général pour des sociétés de production audiovisuelle (collabore avec La Géode, la BBC) et ses activités de photographe. Il mène depuis 2008 un projet sur le long cours consacré aux « travellers ». Ce travail a été présenté en au festival Visa pour l’image à Perpignan en 2010. Ferjeux van der Stigghel est représenté par la maison de photographes Signatures.



Maude REITZ

maude.reitz@epfl.ch

Assistante-doctorante au Laboratoire de sociologie urbaine (LaSUR) à l’EPFL (Suisse).



Maude Reitz a obtenu une licence en ethnologie à l’Université de Neuchâtel en 2009. Au cours de sa formation, elle s’est notamment intéressée aux processus de patrimonialisation de la catastrophe de Tchernobyl, aux pratiques muséographiques ainsi qu’à la production et à l’usage de l’image dans la recherche anthropologique. Elle a collaboré à divers projets culturels et artistiques en Serbie au sein du Centre culturel REX et du Musée d’art contemporain (MoCAB) de Belgrade, puis au Musée d’ethnographie de Neuchâtel (exposition What are you doing after the apocalypse?). Elle a occupé pendant deux ans la fonction d’assistante à la galerie-librairie FOCALE, espace dédié à la photographie documentaire basé à Nyon (Suisse). Elle poursuit actuellement des recherches sur les savoirs et les arts de faire des travellers/nomades contemporains en matière d’habitat et de mobilité à partir d’une ethnographie des routes et des bords de routes.


Sophie GREILLER

sophiegreiller@yahoo.fr

Architecte indépendant.


Diplômée en Juin 2007 d'un Master of Arts en Architecture à l'EPFL, Sophie Greiller est aujourd'hui architecte indépendante. Ses préoccupations en tant que praticienne sont principalement dirigées vers l'étude des modes de constructions et du système de vie en communauté, mais également l'étude des programmes de logements économiques, voir d'auto-construction. Un sujet qui déjà, avait interrogé son regard d'étudiante en architecture puisqu'elle avait notamment consacré son Master à traiter la question des établissements humains et du développement de l'habitat au sein des communauté défavorisées des townships d'Afrique du Sud sous le titre "Ségrégation urbaine, quel avenir pour le township sud-africain?". Elle a ensuite collaboré sous la direction d'Amira Osman au workshop sur l'habitat "Cultural and technological transfer in partnership with locally-based, small, scale industries in Mamelodi and Nellmapius, Pretoria" et travaillé pour les archives de la construction modernes AMC. Ces diverses collaborations en France, aux Antilles, au Canada et en Suisse auront renforcé ses aspirations personnelles d'architecte militant pour la conduire aujourd'hui au sein du collectif noLand.
Pour consulter son projet de Master veuillez vous rendre à l'adresse suivante: http://master-architecture.epfl.ch/page-54344-fr.html




Yves PEDRAZZINI

yves.pedrazzini@epfl.ch

Enseignant et chercheur en sociologie et anthropologie urbaine.

Détenteur d’un doctorat ès sciences (section architecture) et d’une licence en sociologie, Yves Pedrazzini est Chercheur senior au Laboratoire de sociologie urbaine (LASUR) et chargé de cours de la section d’architecture de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.
Depuis plus de 25 ans, il analyse les dynamiques urbaines, les pratiques spatiales, les cultures urbaines -dont le hip hop et les sports de rue tel que le basket de playground et le skateboard-, les phénomènes de violence et d’insécurité, dans les pays du Sud et du Nord. Dès 1987, il mène des recherches ethnographiques sur les mutations des grandes villes d’Amérique latine, plus spécialement les gangs de jeunes des bidonvilles de Caracas, Bogota ou San Salvador. A cette fin, il a développé des méthodes qualitatives novatrices, s’inspirant des recherches-actions participatives qui situent l’acteur social au centre du dispositif d’observation. En 1994, Yves Pedrazzini obtient le titre de docteur ès sciences de l’EPFL.
A partir de 1997, il ajoute à son expérience urbaine latino-américaine (Brésil, Bolivie, Colombie, Cuba, El Salvador, Mexique, Venezuela) une nouvelle expertise africaine (Sénégal, Ethiopie…). Depuis lors, Yves Pedrazzini dirige des projets de recherche internationale en partenariat avec des chercheurs (latino-)américains et africains. Il a publié de nombreux livres et articles sur les thématiques urbaines, notamment les violences urbaines et les cultures de rue, d’un point de vue théorique et méthodologique.

> noLand's man

"noLand’s man” est un projet de recherche interdisciplinaire, scientifique et artistique, qui permettra à :-  Ferjeux Van der Stigghel, photographe,-  Maude Reitz, anthropologue,- et Sophie Greiller, architecte,- sous la direction scientifique de Yves Pedrazzini, sociologue,d’explorer les mondes (néo)nomades, découvrir leurs fondements politiques et culturels, leurs croyances et valeurs, la façon dont leur précarité les a mené à prendre les routes, ou pas, à inventer les arts de construire un habitat mobile et des campements fragiles, utopies réalisées sur des territoires minuscules, des constructions éphémères, des espoirs provisoires de mener des vies insolites et pourtant familiales, en jouant des attributs barbares urbains et de la lumière des saints de campagne, pour fonder une communauté qui vient...